• Décroissance

    Pour comprendre ce qu’est la décroissance, il est d’abord nécessaire de parler du concept de croissance. La croissance est estimée en fonction de l’augmentation du PIB. Il s’agit d’une notion essentiellement monétaire. Elle contient en elle l’idée que l’accroissement monétaire constitue un indice de bien être, et que l’économie, les échanges marchands, sont au centre de l’existence.

    Or il est aisé de constaté que la croissance monétaire ne constitue pas un indice valable pour évaluer le bien vivre, le bien être. D’une part parce que la quantité ne suffit pas au bien être, n’efface pas certaines souffrances. D’autre part parce qu’au sein des pays économiquement dominants, il existe de fortes inégalités en matière de revenus, d’accès à l’éducation, aux soins, aux dispositifs de droits commun (sans compter l’inégalité produite au niveau international, du fait que dans certains pays, les gens n’ont que difficilement accès aux ressources élémentaires : eau, alimentation). La croissance est par conséquent génératrice de fortes inégalités. De plus, du fait de la situation de course à la richesse qu’elle impose, dans le cadre de la concurrence capitaliste, elle ne se donne aucune limite du point de vue écologique. Ainsi, elle constitue une des composantes génératrice des désastres écologiques que nous connaissons aujourd’hui et des menaces qui se profilent à l’avenir. Enfin, la croissance est la croissance du pouvoir économique et politique sur la vie. Elle dépossède les populations de leurs ressources, de leurs savoirs faire et de leur pouvoir de décision sur la production de leur vie.

    Selon les « Objecteurs de Croissance », la Décroissance consiste tout d’abord dans la décroissance des inégalités sociales. Elle vise l’égalité d’accès aux ressources, à là l’alimentation, aux soins, à l’éducation, au savoir, au logement, aux moyens de production, aux possibilités de se déplacer, de voyager. Elle recherche le développement de la gratuité, principalement en ce qui concerne les besoins fondamentaux précités, et par conséquent l’émancipation vis-à-vis de la monétarisation et des logiques marchandes. La décroissance recherche également la déconcentration du pouvoir, l’égalité du pouvoir entre les populations, et non la concentration du pouvoir dans les mais de professionnels de la politiques et de lobbies technoéconomiques. Elle vise donc la réalisation de la Démocratie. Enfin, la Décroissance est la décroissance de l’ « emprunte écologique », c'est-à-dire de l’impact des activités humaines sur la nature, notamment lorsque celles-ci mettent en danger la capacité de régénération des écosystèmes. Elle est par conséquent favorable au développement des énergies renouvelables en remplacement des énergies non renouvelables, à l’arrêt des pratiques d’obsolescence programmée, et pour le développement de la durabilité, pour la relocalisation de la production, notamment agraire, et pour une réflexion collective sur la production et son utilité sociale, en opposition aux logiques de croissance et de renouvellement illimités des marchés.

    La Décroissance n’est pas, dans ce cas un retour à la bougie, au moyen âge ou au primitivisme, mais consiste plutôt en une rationalisation des modes de vie des pays industriels et technologiquement avancés. Il s’agit d’arrêter les gaspillages matériels et énergétiques inutiles, de sortir de la logique marchande et de permettre, parallèlement, le développement des systèmes de santé, de logement, de soutien social aux populations vulnérabilisées (désocialisation, troubles psychologiques, handicape, maladie, vieillissement). La Décroissance s’accompagne par conséquent du développement d’une éthique de solidarité et de préservation réciproque.

    « Pouvoir, Contre-Pouvoir, Anti-PouvoirCommunisme Libertaire, Anarcho-Communisme »

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