• Les Anarchistes, le vote et les élections

    I Pourquoi les Anarchistes ne votent-ils pas ?

    II ... Et pourtant

    III Contexte social et développement de l'Anarchisme

    I POURQUOI LES ANARCHISTES NE VOTENT-ILS PAS ?

    1 Critiques de la représentation, des élections et du vote

    Les anarchistes refusent les élections car la représentation politique implique une forme de confiscation et de déformation de la parole de l’individu, qui s’oppose à la possibilité pour les opprimés, de se représenter eux-mêmes.

    Ils refusent de voter ou de se présenter aux élections car y participer impliquerait un renforcement de la légitimité du système dominant.

    Ensuite, ils refusent généralement le vote car celui-ci implique de désigner une majorité qui aura, par validation de la décision à travers le vote, toute légitimité à opprimer une minorité. Les anarchistes s’orientent ainsi davantage vers la recherche du consensus plutôt que vers une tyrannie de la majorité.

    2 Conception du changement social chez les anarchistes

    Les Anarchistes considèrent que la société – c'est-à-dire les Hommes associés, mettant leur intelligence et leurs efforts en commun – est capable de s’auto-organiser, et qu’elle est ainsi légitime dans l’exercice du pouvoir. L’Etat, le Gouvernement, constituent des appareils d’oppression mis en place par les différentes classes dominantes – noblesse, bourgeoisie, bureaucratie – qui se servent du travail et de l’intelligence collective afin de servir leurs intérêts propres, plutôt que celui de la collectivité. Ils accordent une place centrale au social, à la société civile, et rejettent le politique, l’Etat et ses institutions. Ainsi, pour les Anarchistes, le changement viendra d’en bas, de la capacité de la société à s’organiser pour résister et administrer la vie sociale.

    Pour les Assembléistes Anarchistes, l’exigence démocratique implique de favoriser au maximum les débats et les prises de décisions dans le cadre d’assemblées populaires, en déléguant des mandatés impératifs et révocables à tout moment, mais en évitant également le surplus de délégation.

    Pour le courant Municipaliste Libertaire, les villes, les communes, peuvent être gérées de la sorte, puis se fédérer en régions, grandes régions, fédérations, fédérations continentales, fédération mondiale. Ce courant, plus influent aux Etats-Unis que la France, du fait de la structure politique « plus fédéraliste », moins centraliste des USA. Ce courant est notamment théorisé par Murray Bookchin (Pour un municipalisme libertaire) et Pierre Besnard (Monde nouveau).

    Pour le courant Anarcho-syndicaliste, c’est le syndicat, forme d’auto-organisation ouvrière agissant dans le domaine central – dans les sociétés capitalistes – de la production, qui constitue l’outil par lequel les ouvriers parviendront à transformer la société. Leur réflexion diffère ainsi du marxisme, du moins dans ses versions les plus classiques, qui estime que le syndicalisme est traversé de conceptions et de relents réformistes, et que c’est le « Parti », fraction consciente et organisée de la classe ouvrière, qui permettra la transformation sociale, et ce, par la conquête de l’appareil d’Etat. Cette analyse s’appuie sur le fait que l’Etat s’incarne principalement par le monopole de la violence légitime et de la force armée. Il est ainsi impossible, pour un syndicat, de triompher de l’appareil d’Etat en lui laissant des armes entre les mains. De plus, l’Etat ne se résume pas à la force armée. L’analyse d’Althusser et Gramsci démontre que l’Etat ne peut être réduit à l’appareil répressif, mais s’incarne également dans tout une série d’appareils idéologiques, dont le rôle consiste dans la production du consentement des opprimés à leur propre oppression. La bataille contre l’Etat Capitaliste ne se situe ainsi pas, en première instance, au niveau de l’insurrection armée. Celle-ci n’est que ponctuelle, épisodique. La véritable bataille s’incarne dans la guerre idéologique que livre l’Etat au quotidien, à travers ses appareils idéologiques. Si les Communistes et les Anarchistes – au moins de la seconde moitié du XXème siècle –  reconnaissent dans l’ensemble cette vérité, et s’organisent pour contester l’hégémonie de la classe dominante ; leur stratégie diverge, dans le sens ou pour les communistes orthodoxes, il s’agit toujours en finalité de conquérir l’appareil d’Etat, non seulement pour le dessaisir de la force armée, mais aussi pour se servir de ses appareils idéologiques, tandis que pour les Anarchistes, il s’agit de produire des contre-pouvoirs au sein de la société, qui, à l’aboutissement du processus révolutionnaire, remplaceront le pouvoir et l’Etat. Cette conception est largement déterminante afin de comprendre pourquoi les Communistes accordent tant d’importance au politique, et peuvent se présenter aux élections et voter, tandis que les Anarchistes les récusent le politique, et refusent généralement de se présenter aux élections et de voter.  

     

    II ET POURTANT…

    1 Le vote, les élections et l’Etat chez les pères fondateurs de l’Anarchisme

    Le rapport des anarchistes au vote ou à l’Etat n’a pas toujours été aussi tranché. Dans un article paru dans le numéro 6 de la revue « Contre Temps », Willy Pelletier souligne l’exercice par Proudhon de deux mandats municipaux [1]. Les anarchistes expliquent quant à eux que cette posture correspond, chez Proudhon, à sa période pré-anarchiste.

    Dans la même revue, Philippe Corcuff et Michael Löwy mettent en avant le fait qu’a propos de la commune de Paris, Bakounine parlait « [d’]opposer un gouvernement et une armée révolutionnaire au gouvernement et à l’armée de Versailles », tandis que Marx parlait de l’Etat comme d’un « avorton surnaturel de la société ». Ce propos explicite le fait que, concernant la question de l’Etat, la divergence séculaire entre communistes et anarchistes n’était pas aussi tranchée, et que même un anarchise comme Bakounine pouvait, dans certaines situations, adopter une posture étatiste.

    On pourrait aussi souligner que les raisons principales de la non-participation de  Kropotkine au gouvernement Bolchévique n’entraient pas dans le cadre d’une réflexion dogmatique sur l’impureté de l’Etat, mais tenaient au fait que ce parti était entrain de mettre en place une véritable machine d’oppression plutôt que d’œuvrer au dépérissement de l’Etat.

    Comme nous pouvons le constater, les figures emblématiques de l’Anarchisme ne sont pas exemptes de contradictions. Nous ne nous attarderons pas non plus sur le soutien, en 1936, des anarchistes espagnols au Front Républicain. Nous arrêterons ici les exemples historiques pour parler d’exemples actuels.

    2 Pratique du vote chez les anarchistes et les libertaires

    Parmi les organisations issues du courant Anarchiste, certaines peuvent parfois appeler à voter, ou pratiquer le vote. C’est par exemple le cas d’Alternative Libertaire qui ne s’interdit pas d’appeler au vote dans certaines circonstances, notamment lors du référendum sur le traité constitutionnel européen, ou cette organisation a fait campagne pour un refus Anticapitaliste. En ce qui concerne la pratique du vote en interne, l’exemple de la Coordination des Groupes Anarchistes est intéressant. La CGA est une scission de la Fédération Anarchiste, considérant que la recherche du consensus systématique au sein de la FA pouvait donner lieu à des effets paralysants. Elle a opté pour un mode de fonctionnement ou la décision est validée en ce qui concerne la révision des statuts de l’organisation, lorsque le seul majoritaire de 75% est atteint. D’autres votes au sein de la CGA requièrent, pour faire office de décision, un seuil supérieur à 50%. Comme nous pouvons le constater, le rapport des anarchistes, que ce soit à l’Etat ou au vote, est plus complexe et moins tranché qu’on ne le croit.

     

    [1] Willy Pelletier, « Les anarchistes et la reproduction de l’anarchisme », p166, in Contre Temps, n°6, « Changer le monde sans prendre le pouvoir, nouveaux communistes, nouveaux libertaires »

    [2] Philippe Corcuff et Michael Löwy, « Pour une nouvelle première internationale au XXIème siècle », p8-9, in Contre Temps, n°6, « Changer le monde sans prendre le pouvoir, nouveaux communistes, nouveaux libertaires »

     

    III CONTEXTE SOCIAL DU DEVELOPPEMENT DE L’ANARCHISME

    1 Contexte social du développement de l’Anarchisme

    L’Anarchisme ouvrier se développe durant la seconde moitié du XIXème siècle et la première moitié du XXème siècle. C’est durant cette période que le mouvement ouvrier commence à se construire, que se développent des formes d’auto-organisation des travailleurs comme les syndicats, les mutuelles, les coopératives, les bourses du travail. A cette époque, l’auto-organisation des travailleurs se développait tellement qu’elle pouvait laisser penser qu’a terme, elle pourrait remplacer l’Etat dans sa capacité à organiser et faire vivre la société. La sphère Politique, c’est à dire ayant trait à l’Etat et au commandement de la société, était alors jugée comme quelque chose d’inutile, de superflu. Il s’agissait d’une forme de commandement par en haut, poursuivant des fins sociales extérieures à celles de la classe ouvrière, et qu’il suffisait donc de détruire, plutôt que de le conquérir. Cette analyse sociale est aujourd’hui toujours d’actualité au sein du mouvement anarchiste.

    2 Mutations du pouvoir, de l’Etat et nouveaux défis de l’Anarchisme

    Aujourd’hui, le mouvement ouvrier, ou le mouvement social, n’est plus aussi fort que ce qu’il était auparavant. Plutôt que d’opprimer sauvagement la classe ouvrière, la classe capitaliste a fait en sorte de favoriser son adhésion idéologique aux mœurs, aux pratiques, valeurs et aspirations bourgeoises. De plus, pour étendre ses marchés, la classe bourgeoise à permis l’accès à un certain confort des classes ouvrières nord occidentales au prix de l’impérialisme et de l’internationalisation de la production reproduisant par là même la structure de classe au niveau international. Ainsi affaibli, le mouvement ouvrier des sociétés nord occidentales à dans la foulée subi tout une série de défaites dans les luttes sociales, qui ont joué sur sa perte de confiance et l’affaiblissement de sa combativité. Cet affaiblissement, au niveau Européen, a été également favorisé par l’arrivée au pouvoir de partis prétendument socialistes, dans lesquels la classe ouvrière a pu percevoir des sauveurs providentiels. Elle s’est ainsi, en partie, laissée duper par un mythique Etat Providence, sur lequel elle s’est reposée plutôt que de continuer à lutter par elle-même. Cette croyance en l’Etat a eu des effets catastrophiques, tant en termes de régression sociale qu’au niveau des luttes. Il est ainsi regrettable que la critique Anarchiste, durant cette période, n’ai pas reçu plus d’écho. Ce manque d’écho n’est pourtant pas dû à des erreurs au sein de la théorie Anarchiste, mais à une présence et une implantation sociale trop faible pour bénéficier de l’écho qu’elle pourrait avoir durant ces périodes. Cette faiblesse peut s’expliquer par plusieurs facteurs, comme par exemple l’illégalité de l’Anarchisme, la répression menée a la fois par le pouvoir mais aussi par les communistes staliniens qui souhaitent avoir la mainmise sur le mouvement social et le diriger. Le parti communiste porte ainsi une grande responsabilité à la fois dans la faiblesse de l’anarchisme, quant à l’assujettissement à l’appareil d’Etat, mais aussi, et ainsi, dans l’affaiblissement du mouvement social. Mais il est cependant fort dommage que les Anarchistes soient, pour ainsi dire, complètement passés à coté des événements de Mai 68. Ce mouvement leur aurait permis de se développer, de devenir un courant fort du mouvement social. Si certaines organisations issues de l’Anarchisme, comme par exemple l’UTCL, devenue par la suite Alternative Libertaire, ont essayé de se ressaisir et de réinvestir le mouvement social, leur capacité à médiatiser leur critique sociale demeure trop peu suffisante pour qu’elle puisse avoir de l’écho à une large échelle. En effet, cette démarche supposerait, à minima, une coordination de l’ensemble des organisations Anarchistes, Communistes Libertaires, Conseillistes, Autogestionnaires.

    3 Se défaire de l’imaginaire marginal, redevenir appropriable par tous

    Le capitalisme, qui cherche à se poser comme seule alternative sociale-historique, oeuvre à marginaliser la critique, la rendre invisible et à l’effacer de la mémoire collective. Il cherche ainsi à effacer l’Anarchisme ouvrier de l’Histoire, et ne conserve guère en réserve que l’Anarcho-Insurrectionnalisme-Terroriste – comme celle du bolchevique le couteau entre les dents d’ailleurs – comme figure toujours réactivable de « l’Ennemi Intérieur ».

    Face à cela, il existe une nécessité de re-visibiliser le véritable Anarchisme, celui des combats pour le progrès et l’émancipation sociale. Tout d’abord pour eux-mêmes, pour démolir les clichés et autres mésinterprétations et présenter une autre image que celle de l’insurrectionnalisme terroriste. Le problème se situe également au niveau de certains résidus culturels de l’Anarchisme, qui nourrit, du fait de son histoire, une certaine culture de la clandestinité, de l’underground. De cette histoire, on peut noter l’attrait de Bakounine pour les sociétés secrètes (La Fraternité Internationale), la persécution des Anarchistes Russes par le mouvement communiste, notamment le régime Bolchevique puis Stalinien, les « lois scélérates », impliquant l’illégalité de l’usage du terme Anarchisme, de se revendiquer Anarchiste, en France, jusqu’aux années 90 (ces derniers se présentant publiquement, notamment à travers leur journal, sous l’appellation « Libertaire »). Tout ceci laisse des traces, autant dans la théorie que dans la pratique militante, et contribue à marginaliser le mouvement Anarchiste.

    Au contraire, il est nécessaire, que ce soit pour les Anarchistes eux-mêmes, ou pour proposer une autre alternative aux acteurs des luttes et à la population, de se placer à contre courant, de contribuer à visibiliser l’Anarchisme de manière positive, comme courant à la pointe du mouvement pour le progrès et l’émancipation sociale. En effet, les conceptions Anarchistes bénéficient, malgré le manque de visibilité relative des organisations qui s’en revendiquent, d’un certain degré d’hégémonie, d’un certain écho au sein du mouvement social. On pourrait évoquer, pour les plus connues, les positions de la fédération syndicale Solidaires, les aspirations anti-bureaucratiques, à plus de démocratie par en bas, au sein d’ATTAC, dans la CGT ou de certains comités du Front de Gauche, les pratiques de démocratie directe et d’auto-organisation sociale de l’EZLN au Chiapas ou celles de Marinaleda, mais aussi l’aspiration des Indignés à plus de démocratie directe, et la liste pourrait être encore longue. L’Anarchisme, sur un certain nombre de thèmes, est un courant très influent, qui répond à des problèmes de société réels. La réappropriation qui en est faite par les mouvements sociaux ne diffère pas tant de l’Anarchisme en contenu, mais plus en degré de radicalité.     

    CONCLUSION

    S’il est possible de comprendre les raisons, très justes par ailleurs, de la non-participation des Anarchistes et des Libertaires aux élections, il est en revanche navrant de constater leur absence ou l’inconsistance de leurs interventions durant ces périodes. Les Anarchistes et les Libertaires devraient y rechercher plus de visibilité. Ils ont en effet une parole critique à apporter dans les moments où se jouent les débats de société, c'est-à-dire pas seulement dans les luttes, mais aussi lors des périodes électorales. Il y a besoin, pour transformer la société, de médiatiser l’Anarchisme, afin d’en faire une position ralliable à tout endroit et à tout moment. Or ce n’est pas par des campagnes abstentionnistes du type « élections, pièges à cons ! », ou « votez patate ! » que les choses avanceront. Les campagnes non-électorales doivent en effet articuler une critique radicale du capitalisme, de l’Etat, mais aussi du conservatisme, du mode de production mortifères de nos sociétés. Elles doivent articuler cette critique avec la perspective, présentée de manière pédagogique, de transformation sociale par la voie des luttes et de l’auto-organisation, s’expérimentant d’abord au niveau des mouvements et des expériences communautaires, mais aussi d’auto-gestion partielle, jusqu’au remplacement de l’Etat par l’auto-organisation généralisée de la société. Mais cette démarche, pour qu’elle soit efficace, passe par le développement d’outils de communication propres et, en parallèle, par l’invasion maîtrisée des canaux médiatiques grand public. Il ne s’agit donc pas de cracher bêtement sur les « médias Bourgeois », mais d’user dans ce contexte des stratégies de l’anti-pouvoir, d’exploiter les brèches présentes dans la cuirasse du pouvoir pour le traverser et l’entailler davantage. Quoi qu’il en soit, cette possibilité de réinscription de l’Anarchisme dans l’imaginaire collectif, dans l’Histoire vivante et le mouvement des luttes, dépendra de l’union des Anarchistes et plus largement de tous les anticapitalistes anti-autoritaires, que ce soit dans les mouvements sociaux ou durant les périodes d’élections.

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  • Commentaires

    1
    jc
    Samedi 10 Décembre 2016 à 16:15

    LES ANARCHISTES VOTENT. LA CNT, AU MOINS DEPUIS 30 ANS, VOTE ET PRESENTE DES CANDIDATS AUX ELECTIONS PARITAIRES, PUBLIQUES OU PRIVEES. LES AUTHENTIQUES COMMUNISTES (rien à voir avec les staliniens, les post-staliniens, les trotskytes, ....) ne présentent pas de candidats à toutes les élections. You Know.

     

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    2
    Lundi 12 Décembre 2016 à 08:36

    Bonjour.

    Il s'agit d'un vieil article.

    L'article parle ici des élections politiques et non pas syndicales.

    Les élections politiques n'apportent rien de conséquent et valident une structure autoritaire et antidémocratique du pouvoir, ainsi qu'une espérance citoyenniste et idéaliste sans fondements concrêts. Tant que la classe prolétarienne n'a pas le contrôle de la production, l'Etat devra obéir aux patrons, et au delà, accompagner la logique du capital, donc faire dans l'antisocial.

    Les syndicats sont à l'origine, et restent encore, pour certains ou en partie, des outils d'autodéfense prolétariens, et potentiellement des outils révolutionnaires (à condition d'être autogestionnaires, de prendre le dessus sur leurs bureaucraties). Ce sont des outils pour l'émergence d'une contre société, d'un espace démocratique alternatif, indépendant du pouvoir, notamment pour gérer la production en période révolutionnaire-post-révolutionnaire.

    Bien évidemment, cela suppose d'en finir avec l'accompagnement social, que les militantes et militants combattifs à FO et à la CFDT en sortent, que l'on fasse vivre la démocratie dans la CGT plutôt que de laisser le contrôle à des bureaucraties... Et finalement, que l'on créer un véritable syndicat lutte de classe anticapitaliste-autogestionnaire plus important que la CGT,+Solidaires+CNT(F+SO).

     

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