théorie critique et émancipation radicale
La menace du RN au pouvoir : une répétition générale !
L'horizon des présidentielles de 2027 est marqué par un fait majeur : la menace non seulement de l'accession au pouvoir du Rassemblement National, mais aussi celle de l'exercice du pouvoir par ce dernier. Loin d'une simple menace électorale superficielle sans capacité sociale, la poussée du RN se manifeste par un enracinement dans certaines couches sociales de la bourgeoisie et des classes populaires, ceci non seulement à tous les niveau de la production, des chefs d'entreprises aux ouvriers, qu'au sein de l'appareil répressif d'Etat, l'adhésion s'étendant des recrues de base aux hauts gradés de la police et de l'armée.
Le tournant réactionnaire de la macronie et dernière représentation du vote barrage au centre
La Macronie n'a pas constitué un barrage immobiliste, une pause dans la lutte, ni même un ralentissement attendu de l'offensive libérale. Elue grâce au concours des votes barrages de gauche, elle n'a tenue aucune promesse écologique ou sociale émises afin d'obtenir ce renfort décisif. Elle a même enclenché l'accélérateur de la casse sociale avec la réforme des retraites, mise à l'ordre du jour dès l'année de son élection.
Pire encore, face à la tentative de coalition des gauches aux législatives et en prévision des projets de réforme qu'elle souhaitait mené en dépit des circonstances, la macronie a compris qu'elle n'allait plus être capable de conserver le bloc social qui l'a fait élire. Son terrain de chasse est alors devenu celui des franges réactionnaires. De simple radicalisation du centre vers un régime plus autoritaire et répressif, se dirigeant vers des formes d'Etat d'exception bafouant la démocratie pour gérer la crise sociale (49.3 répétés pour symbole!), la macronie a depuis procédé au révisionnisme des bornes de son axe républicain, intégrant le RN pour rejeter LFI et tout ce qui se trouve à sa gauche. Dès lors, à l'exception de l'inscription du droit à l'IVG dans la constitution, elle n'a eu de cesse, par ses discours, projets de réformes et réformes, de valider une idéologie, non pas simplement conservatrice, mais profondément réactionnaire : Loi immigration, projets SNU et chant de l'hymne national au lever de drapeaux, autorité et uniforme à l'école, impunité policière lorsque la police tue, Françafrique, procédures répétées de dissolutions de regroupements de gauche par Darmanain, sanctions plus dures pour les mineurs et encadrement des "jeunes délinquants" par les militaires, soutien à Depardieu, militarisme et bellicisme Européen. Tout ceci pourrait allègrement figurer dans le programme du RN. En général, on préfère l'original à la copie. A mesure que Macron prépare le fauteuil, le RN n'aura plus qu'a s'asseoir pour gouverner.
Avec de tels scénario, le vote barrage au centre semble donc enterré à l'avenir. Quelles peuvent donc être les alternatives ?
L'impossible maturation révolutionnaire des syndicats et mouvements sociaux à court terme et la nécessité d'une perspective intermédiaire de gouvernement à gauche
Parmi notre camp social, certains courants souhaiteraient lutter contre le RN par le moyen de mouvements sociaux puissants capables de faire reculer les gouvernements, d'imposer des réformes sociales, voire de s'auto-instituer pour prendre/détruire le pouvoir et auto-gérer la société à la place de la bourgeoisie et de l'Etat. Ce qui s'avère être un objetif transversal de construction tout à fait justifié à long terme ne l'est pas à court terme. Pire, parier sur ce scénario pourrait s'avérer contre-productif sur le long terme lui-même. D'ici 2027 les mouvements sociaux n'auront pas le temps de s'organiser et de se structurer à l'échelle de masse nécessaire pour résister à un gouvernement extrêmement répressif tel que pourraît l'être le RN. La base sociale qui a porté le mouvement retraite de 2023, plutôt que de s'élargir, de se structurer syndicalement et politiquement, d'enclencher une dynamique de mobilisations régulières, semble s'être mise en sommeil. Dans ces conditions, la perspective d'une révolution autogestionnaire en 2027 s'avère impossible.
La perspective de régénération un mouvement social puissant l'est également. Et dans la perspective que le RN parvienne au pouvoir, la destruction du mouvement social prévisible rendra également ces perspectives caduques pour une durée indéterminée. Les mouvements sociaux ne peuvent donc l'emporter sans une perspective d'interlude gouvernemental à gauche. Reste à déterminer de quel type : un gouvernement de gauche molle que les mouvements sociaux pourront affronter, ou un gouvernement de gauche radicale, enclin au combat et coopérant avec des mouvements sociaux redynamisés ?
Les leçons de l’histoire n’ont visiblement pas été retenues à gauche !
Parmi les réformistes mous comme au sein de la gauche révolutionnaire, trotskyste comme anarchiste et autonome, certains se réjouissent de l’échec de la NUPES. L’affaiblissement de cette dernière, et donc de la FI qui constitue son épicentre, serait susceptible de créer un éclatement entre le pôle radical et le pôle réformiste combatif. Ils voient dans cette configuration la possibilité de régénérer leurs mouvements respectifs. Cependant, une telle perspective pourrait s’avérer catastrophique.
L’Histoire de montée du nazisme en Allemagne, suite à l'échec de la république de Weimar, nous a montré deux choses :
1 le combat fratricide et querelles intestines de la gauche créent un boulevard pour l’accès au pouvoir de l’extrême droite. Seule une gauche politique et social rassemblée pour lui barrer la route.
2 Le programme et les capacités politiques du réformisme mou et institutionnel sont insuffisants pour gagner durablement l’adhésion populaire. Il faut un rassemblement autour d’une gauche combative dont le programme apportera un changement qualitatif significatif quant à la situation présente.
La NUPES, qui constituait le dernier projet de rassemblement de la gauche en date, peut-elle représenter cette perspective ?
La NUPES, projet, éclatement, recompositions
Ceci nous ramène aux débats quant à la construction de la NUPES. Suite au score écrasant de Mélenchon au premier tour des présidentielles, propulsant l’Union Populaire/LFI aux portes du second tour, le reste de la gauche réformiste était à terre. Particulièrement le PS. LFI était donc en mesure d’appeler au rassemblement des gauches combatives pour tenter de gagner une majorité parlementaire. Le pari était tenable. Les places à l’assemblée se sont jouées à quelques dizaines de voix dans plusieurs circonscriptions. Cependant, cela n’a pas suffi et la NUPES s’est retrouvée assignée à un rôle d’opposition et d’agitation parlementaire. D’autre part, la NUPES n’est restée qu’un cartel électoral. Elle ne s’est pas déclinée en construction de structures de terrain au sein desquelles les bases militantes aurait pu s’impliquer et se coordonner. Cela s’est particulièrement vu lors du mouvement retraites, où les bases militantes étaient relativement peu présentes et coordonnées. Cantonnée à l’impuissance politique, la NUPES s’est divisée au travers de multiples guerres de leadership entre et au sein des formations politiques qui la composent. Pire encore, elle a redonnée du souffle aux forces les plus politiquement improductives qui la composent : les verts et le PS. Ce retournement de situation nous montre a quel point certains choix de construction de la NUPES étaient erronés. Non seulement le PS y a été inclus, avec un nombre de sièges à l’assemblée disproportionné par rapport a son poids politique lors des présidentielle, et ce au détriment d’une alliance avec le NPA et sa nébuleuse, qui aurait procuré à la NUPES une base militante de terrain, mais pire encore, il s’en trouve régénéré lors de ces Européennes, se plaçant en pôle position à gauche, tandis que le NPA se trouve dans une position morcelée avec une dynamique a bout de souffle, assez représentative de l’état actuel du mouvement social. Il se dessine donc une situation nouvelle qui, comme supposée précédemment, pourrait favoriser la césure des gauches et la polarisation de deux pôles politiques improductifs fonctionnant chacun en vase clos.
Pourquoi il ne faut pas voter pour le PS ?
La remontée du PS est le symbole de la régénération d’un réformisme aussi mou que stérile. Après le mandat d’Hollande et ses diverses scissions (Valls, Hamon, Macron), le PS était en mauvaise posture. Le social libéralisme avait prouvé qu'il n'était finalement que libéralisme, et avait été relégué aux poubelles de l'histoire.
Son rapport naïf face à la crise de valorisation du capital et soumis à la domination bourgeoise ne lui permet pas de proposer des réformes ambitieuses, ni même de peser suffisamment sur la classe dominante pour lui imposer. Au mieux, elle propose des miettes qu’elle n’accordera finalement qu’en partie.
Une telle perspective est non seulement improductive car elle est trop minimale, mais aussi car elle nous fait perdre du temps dans un contexte d’urgence écologique et sociale. Elle ne permet en effet pas de démontrer la possibilité de réformes radicales a court-moyen terme. Et de surcroît elle ne permet pas d’en démontrer les limites à long terme.
L’accumulation improductive du capital à créée une réserve utilisable à moyen terme pour du réformisme d’ampleur (hausse des salaires, retraites, santé-social, transition écologique, etc.), mais ceci n’endigue pas les dynamiques de crise du capitalisme. Le fait est que le problème de la répartition de l’argent n’est pas une cause en soi, mais une des conséquences du rapport de propriété privée des moyens de production et de distribution marchande de la production, ce couple constituant la condition de possibilité de la crise du capitalisme. En effet, dans ce contexte, les producteurs sont en concurrence entre eux pour l’écoulement de leurs marchandises respectives, au détriment des autres. Il en découle que les marchandises ne sont pas assurées d’être vendues, les producteurs assurés d’être payés, donc le risque du chômage partiel ou total, de la faillite. Il en découle également des stratégies de course effrénée à la productivité, notamment via l’usage des technologies (machines, programmation informatique, intelligences artificielles) dont l’effet global est de diminuer la quantité de travail vivant employé dans la production et donc la valeur produite pour chaque marchandise, créant la condition d’actualisation de la crise. Ceci, ni le libéralisme adepte de la politique de l'offre et imposant l’austérité, ni le pseudo socialisme réformiste, adepte de la politique de la demande, se limitant à vouloir mieux répartir les richesses, ne peut l’éviter. Seule une véritable perspective socialiste-communiste, à savoir suppression de la propriété privée des moyens de production et de la distribution marchande de la production peut supprimer les crises. Une telle perspective ne peut se réaliser en quelques mois ou années. De plus, elle nécessite une population convaincue de sa nécessité. Actuellement, la base sociale susceptible de rallier cette possibilité historique se situe majoritairement dans le giron de la gauche redistributive. La redistribution n’y existe pas simplement en tant qu’axe programmatique, mais aussi en tant que croyance. Par conséquent, une réorientation programmatique communiste supposerait la démonstration de l’inefficience du redistributisme juxtaposée à la connaissance des raisons de cette inefficience, et donc d’une alternative crédible abolitionniste de la propriété privée et de la société marchande.
Avec une NUPES version LFI, une telle perspective serait envisageable. Avec une union de la gauche autour du PS, le risque est de ne pas disposer des conditions pour préparer l’alternative révolutionnaire, tandis que son réformisme inconséquent impliquera une monter l’insatisfaction pouvant se diriger de manière encore plus importante en faveur du vote RN.
Pourquoi il ne faut pas voter pour EELV ?
Au-delà des raisons précitées relatives au réformisme mou, giron dans lequel EELV à, dans le cadre de sa participation institutionnelle, prouvé se trouver effectivement ; le problème de ces écologistes prétendant pouvoir conjuguer écologie avec social et démocratie, réside dans le fait que son rapport à l’économie marchande ne le permet effectivement pas.
Le problème des écologistes, de manière générale, est de raisonner en échelles, opposant local-global. Ainsi, selon eux, si la démocratie est localisée, et est prise en charge par les gens dans des rapports de proximité, plutôt que par des élites et bureaucraties, elle fonctionne. Si l’économie est localisée, que l’on commerce proche de chez soi avec des paysans bio, plutôt que d’acheter à des grosses multinationales polluantes, elle fonctionne, même écologiquement parlant. Si la solidarité se réalise dans le cadre d’un lien social réel avec des pairs créant un sentiment d’empathie, plutôt que prise en charge par des instances bureaucratiques impersonnelles, elle fonctionne. Caricatural, mais a peu de choses près significatif de l’état d’esprit de nombre d’écologistes. Eh bien non, rien de tout cela ne fonctionne !
La raison en est que les écologistes ne comprennent bien souvent pas le problème précédemment expliqué, selon lequel le couple « propriété privée des moyens de production & distribution marchande de la production », constitue la condition de possibilité du chômage, des faillites, de la concurrence, de la course à la productivité, à la consommation de matière et d’énergie, aux dégradations environnementales, et donc des crises économiques comme écologiques. Tant que les écologistes proposeront des politiques qui ignoreront et tenteront de contourner ce problème, ils constitueront une perspective inefficace incapable de régler quoi que ce soit durablement. Pour y parvenir, il leur faudrait faire l’effort de regarder en face et la nécessité d’une remise en question plus radicale du capitalisme, et la nécessité qui en découle, d’un affrontement avec la classe bourgeoise.
Un PCF hors du temps, nostalgique de la vieille France « 30 glorieuses », mettant au placard son héritage émancipateur
De l'héritage historique du PCF, il y a beaucoup à apprendre, que ce soit en termes de structuration de parti, d’implantation sociale et professionnelle, de création de réseaux d'entraide et de solidarité directe, d'expériences de luttes ou encore de critique de l'économie politique.
Il y aurait beaucoup à apprendre donc, en particulier pour Fabien Roussel. Ce dernier n'en parle jamais, et c'est à se demander s'il n'a pas séché les sessions de formation interne du PCF. La ligne proposée actuellement par le parti semble totalement faire fi de tout cet héritage politiquement subversif. Elle s'enferme dans la volonté de mobiliser un électorat ouvrier vieille France nostalgique du capitalisme Monopoliste-Fordiste-Keynésien d'Etat social, des « 30 glorieuses », qu'elle s'est fait siphonner depuis plusieurs années par le RN. Si encore cette stratégie était payante, elle ne pourrait qu'être encouragée. Cependant, les effets négatifs constatables, en termes de scores électoraux, de reports de voix, ou de construction d'une alternative, démontre qu'elle s’avère totalement contre-productive. Roussel ne fait pas ou pas suffisamment diminuer le score du RN et trouve davantage son électorat dans la réserve de voix d'LFI. Avec cette ligne rétrograde, Roussel développe un PCF inutile, qui aurait tout intérêt à renouer avec ses fondamentaux marxistes s'il souhait sortir des poubelles keynésiennes de l'histoire.
De quoi LFI est-il encore le nom ?
Depuis les présidentielles, LFI a été attaquée par le pouvoir, décidant de le placer, davantage que le RN, hors de ce qu'il détermine être l'arc républicain. Ceci aurait pu constituer une bonne perspective, permettant à LFI de tabler sur une image « anti-système » pour polariser les votes contestataires, le RN, dans ce schéma, gagnant en « respectabilité » et devenant un parti intégré au système, donc contribuant au délabrement social au service du capital. Cependant, LFI a été non seulement vérolé par les querelles dans la NUPES, mais également par celles relatives aux scandales internes, ainsi qu'aux guerres de succession entre ses diverses personnalités et fractions. La seule perspective d'unité durable au sein d'LFI réside dans la possibilité que Mélenchon se représente en 2027. Sans cette perspective, et avec le risque de reprise de leadership du PS au sein de la gauche réformiste, la FI risque d'éclater en une série de micro-partis. Certains à l'extrême gauche s'en frottent déjà les mains, voyant la possibilité de récupérer une partie du mouvement social et de l'inscrire dans une perspective plus radicale, en vue de la création d'un gros pôle révolutionnaire supplantant le pôle réformiste. Cependant, comme expliqué plus haut, un tel scénario serait davantage catastrophique, car, non seulement le pôle révolutionnaire n'a pas les moyens dans le laps de temps imparti de se construire une véritable capacité politique, mais de plus, ce scénario favoriserait une victoire du RN et impliquerait une intensification des attaques et autres dissolutions d'organisations du mouvement social, donc un affaiblissement des possibilités de résistance.
Certes LFI ne constitue pas un parti révolutionnaire, ni même un mouvement réformiste aussi solide et sérieux que ne le furent les grandes organisations socialistes ou communistes du XXème siècle (SPD Allemand du début XXème, PCF d'après guerre) ; cependant, son manque de structure et de démocratie, souvent décrié, constitue en vérité une opportunité d'un point de vue fédéraliste. Puisque le ton est donné par Mélenchon et ses proches en haut, mais qu'il est possible pour chaque fraction ou parti allié d'agir à sa guise et de développer son propre discours plutôt que de se censurer en respectant une logique de centralisme démocratique, il est ainsi possible d'agir avec LFI dans une logique de front unique et donc de construire maintenant en préparant l'après. De ce point de vue la pérennité d'LFI participe des conditions favorables pour faire barrage au RN et transiter vers une société débarrassée du capitalisme.
Le NPA comme maillon central entre réforme et révolution
Attention, ne pas confondre le NPA dont les portes paroles sont Philippe Poutou et Olivier Besancenot (NPA – l'anticapitaliste), soutenant LFI pour ces élections non sans quelques critiques, avec la fraction gauchiste ayant scissionné et se présentant aux Européennes sous le nom de « NPA révolution ». Le « NPA révolution » s'il peut avoir parfois absolument raison d'un point de vue analytique et programmatique pur, se trompe quant aux fait que la période serait selon lui pré-révolutionnaire, et développe une stratégie Léniniste d'auto-construction avant-gardiste hors du temps et inadaptée aux besoins de la période.
Le soutien à LFI ne peut avoir de sens sans le « NPA (l'anticapitaliste) ». De ce point de vue, les affaiblissement liés à la scissions, hormis pour les trotskystes et libertaires qui souhaiteraient en ramasser des miettes, ne constitue pas une bonne nouvelle dans le paysage politique.
Certes le NPA développe un Luxemburgisme relativement tronqué, très au point sur la question démocratique et autogestionnaire, mais léger en matière de compréhension critique de l'économie politique, d'explications et de propositions qui en découlent. C'est là sa principale faiblesse.
Cependant, la culture militante du NPA reste axée autour de l'intervention dans le mouvement social, de la recherche de l'unité d'action, de la mise en mouvement, qui constituent des éléments indispensables à la construction des mouvements de lutte et d'une alternative sociale, écologique et démocratique. Le NPA constitue le maillon qui permet de lier dans le combat social les éléments ouverts des mouvements libertaires, autonomes, et marxistes, ainsi que des réformistes combatifs au sein de la NUPES. C'est par cette alliance hétérogène de la gauche de lutte, et non par la concurrence entre les petites sectes pour savoir laquelle deviendra hégémonique, que pourra se construire un avenir social, écologique et démocratique, enfin débarrassé du capitalisme et du fascisme.