Le texte défendu par le gouvernement s’inscrit dans un long processus de mesures néolibérales visant à accroître les profits, diminuer les salaires et saper la protection sociale. Cette volonté de profit s’inscrit dans le contexte d’un capitalisme en crise, dont les solutions palliatives ont démontré leurs limites. À nous d’inscrire les combats d’aujourd’hui dans le cadre d’un projet de société émancipée dans l’avenir.
La loi travail s’inscrit dans la continuité des réformes néolibérales menées par les gouvernements successifs depuis le tournant de la rigueur de 1982-1983. La crise de 1974 s’est traduite par le constat de l’échec des politiques keynésiennes (investissements de l’État pour stimuler la production et la consommation) et redistributives (hausses des salaires), dont les limites se sont révélées dans les années 1980. La chute des taux de profit et les ralentissements de la croissance ont entraîné l’impossibilité d’assurer à la fois investissement, protection sociale et remboursement de la dette croissante de l’État, liée aux politiques sociales keynésiennes d’avant crise.