• Un article publié dans la revue ¿ INTERROGATIONS ?, revue pluridisciplinaire de sciences humaines et sociales, no 9, décem-bre 2009. Numéro intitulé : “L’engagement.”

    Table des matières

    Introduction

    Le capital comme valeur en procès
    Substance et grandeur de la valeur
    La contradiction de la valeur en procès et sa solution
    La transformation de la force de travail en marchandise
    La formation de plus-value

    Introduction

    De nombreuses erreurs, illusions, confusions et approximations continuent à entacher l’usage de la notion de capital, comme de celles dérivées de capitaliste(s) ou de capitalisme, non seulement au sein du discours ordinaire mais encore dans de nombreux discours savants, ceux d’économistes, de sociologues, d’historiens, etc. Pour les lever, tournons-nous vers l’auteur du Capital. Les limites de cet article nous obligeront cependant à nous en tenir aux développements les plus élémentaires mais aussi les plus fondamentaux de son analyse.

     

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  • - Conférence donnée à l’Université de Genève le 5 mars 2009 -

     

    Alain Bihr est professeur à l’Université de Franche-Comté (Besançon). Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont nous citerons, en relation avec cette conférence : La reproduction du capital. Prolégomènes à une théorie générale du capitalisme, Éditions Page deux ; La préhistoire du capital. Le devenir monde du capitalisme (T.1), Éditions page deux ; La novalangue néolibérale, Éditions Page deux.

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  • «Qui est le plus grand criminel: celui qui vole une banque ou celui qui en fonde une ?»
    Meckie Messer, dans L’Opéra de Quatre Sous de Bertold Brecht

    «Entre 1971 et 2008, l’économie mondiale a enregistré pas moins de vingt-quatre crises financières soit, en moyenne, une crise toutes les années et demie. Un record historique.» [1] Pour mémoire, rappelons simplement les principales d’entre elles: en 1982-1983, la crise de la dette des pays latino-américains; en octobre 1987, le krach boursier aux Etats-Unis et en Europe; en 1989, celui des junk bonds (obligations pourries), suivi de la faillite et du sauvetage par l’Etat (donc le contribuable) états-unien des caisses d’épargne (Loan and Savings) à la hauteur de 500 milliards de dollars; l’éclatement de la bulle immobilière japonaise en 1991 et la crise consécutive de tout le système bancaire nippon; la crise financière du printemps et de l’été 1997 en Asie du Sud-Est, avec des contrecoups importants l’année suivante en Russie, en Turquie, au Brésil et au Mexique, se concluant par la faillite et en octobre 1998 de Long Term Capital Management (LTCM), un hedge fund (un fond spéculatif spécialisé dans les opérations spéculatives à forts risques mais aussi à fort rendement, à condition qu’elles réussissent) basé à New York; l’éclatement de la bulle Internet au printemps 2000 et la longue dégringolade boursière qui s’est poursuivie jusqu’à l’automne de l’année suivante, ponctuée par les scandales Enron, WorldCom et Vivendi et conclue par la  crise financière argentine de novembre-décembre 2001.

    Ce qui frappe dans cette séquence, c’est l’augmentation continue de la fréquence et de la gravité de ces crises. Or, relativement à ces dernières, et alors même qu’elle n’en est qu’à ses débuts, l’actuelle crise surenchérit encore par son ampleur et par la rapidité de sa diffusion. Sous ce double rapport, elle n’est comparable qu’à la crise de novembre 1929, qu’elle dépasse d’ailleurs par son échelle: c’est la plus grosse crise financière de l’histoire du capitalisme. Du coup, ce qu’elle met en jeu, c’est l’ensemble des politiques néolibérales suivies depuis une trentaine d’années dont elle est largement le résultat; et dans cette mesure même, quelle qu’en soit l’issue, elle est appelée à constituer un tournant dans la longue crise structurelle dans laquelle le capitalisme est engagé depuis le milieu des années 1970.

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  • Dans la suite des contributions démystifiantes d’Alain Bihr sur la «novlangue» du néo-libéralisme [1], nous publions cet article consacré à l’Etat. Il met le doigt sur une contradiction des (néo)libéraux qui présentent, d’une part, la société en tant que réalité auto(re)productrice et, d’autre part, le besoin de l’existence, de la construction d’une «instance supérieure» – l’Etat – pour assurer le contrôle, l’organisation, la régulation… de cette société capitaliste. (Réd)

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    Bête noire des néolibéraux, l’Etat est aussi leur casse-tête ! Tous l’accablent des pires mots en lui reprochant d’être le principal responsable des principaux maux dont souffre le monde contemporain. Tous rêvent par conséquent de s’en débarrasser ou, du moins, de le réduire à la portion congrue. Et tous finissent cependant par concéder, quelquefois du bout des lèvres, qu’on ne peut s’en passer. En somme, c’est un mal nécessaire !

    Ce paradoxe s’explique par la contradiction dans laquelle s’enferre la pensée (néo)libérale: elle pose des prémisses (les rapports capitalistes de production) et voudrait ne pas avoir à en assumer les conclusions (l’Etat comme appareil central de reproduction de ces rapports). C’est dire combien elle ne comprend ni ce qui en est des unes, ni ce qui en est des autres, en encore moins les rapports qui les lient. 

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  • Dans l’ouvrage que je viens de faire paraître [1], je me suis proposé de reprendre une vieille question: celle des origines du capitalisme. Question beaucoup débattue à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, dans un contexte de ‘mondialisation’ (d’expansion planétaire du capitalisme) semblable au nôtre.  Question depuis largement tombée dans l’oubli.

    Je me suis donc proposé de reprendre une vieille question, mais sur des bases neuves qui se veulent originales. Plus exactement, j’ai entrepris une triple rupture ou un triple déplacement par rapport à la quasi-totalité des études qui y ont été consacrées jusqu’à présent.

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